Tout savoir sur le crédit hypothécaire

Qu’est-ce qu’un crédit hypothécaire ?

maison et pièces de monnaie

Un crédit hypothécaire est un prêt réservé exclusivement au secteur de l’immobilier pour l’achat d’une maison, d’un appartement, d’un terrain à bâtir ou encore le financement de gros travaux. Il est accessible aux personnes âgées de plus de 18 ans et domiciliées en Belgique à condition d’avoir un revenu régulier. Il est néanmoins possible de contracter ce crédit à plusieurs : avec un conjoint, un membre de votre famille ou un ami. En cas de problème, l’organisme prêteur pourra se tourner vers les co-emprunteurs.

Lorsque l’accord pour votre crédit est obtenu, vous devrez fournir des garanties :

  • Si vous devenez insolvable, le bien que vous achetez pourra être mis en vente par le prêteur afin d’obtenir le remboursement de la somme restant due.
  • Veillez à contracter une assurance habitation ou incendie afin de vous protéger contre les dégâts possibles suite à une inondation ou un incendie.
  • Il existe également l’assurance solde restant dû, non obligatoire, qui permet de mettre de côté un certain montant en payant des primes.

Un crédit hypothécaire vous accorde un avantage fiscal, mais vous devez être propriétaire de votre bien en tant que résidence principale et habiter dans celui-ci. Il est également impératif que le crédit dure au minimum 10 ans. Selon votre lieu de résidence, vous recevrez alors un crédit d’impôt annuel (appelé Chèque Habitat) en Wallonie, une réduction des droits d’enregistrement à Bruxelles et un bonus logement intégré en Flandre.
 

Quelles sont les conditions et les possibilités ?

Avant de vous accorder ce crédit, le prêteur procède à l’examen de votre situation personnelle, de vos revenus mais aussi vos dettes ou autres crédits déjà en cours. Sachez qu’aucun organisme n’a le droit de vous prêter de l’argent au-delà de vos moyens : vous devez donc fournir toutes les informations nécessaires pour l’évaluation de votre solvabilité, faute de quoi le crédit pourrait ne pas vous être accordé.

Le prêteur va également calculer votre apport (la somme que vous avancez par vous-même), la valeur estimée du bien (à la suite d’une expertise), ainsi que toutes les garanties que vousêtes en mesure de lui offrir. Bien sûr, plus votre apport est important et plus grandes sont vos garanties, plus vous aurez de chances d’obtenir votre prêt. Dans certains cas, il arrive que ce crédit puisse financer des travaux de grande ampleur (gros-oeuvre ou rénovations importantes).

En Belgique, la durée du crédit varie sensiblement : elle va de 10 à 30 ans, selon le montant emprunté et vos moyens. Il arrive parfois, dans de rares cas, que le remboursement dure jusqu’à 40 ans. Un prêt implique des mensualités à rembourser, qui, sous les conseils des courtiers et assurances, ne doivent pas dépasser le tiers des revenus du ménage. Plus le prêt est court, plus la mensualité est élevée, mais moindre sera le taux d’intérêts.

En ce qui concerne le taux d’intérêt, il existe deux solutions : le taux fixe et le taux variable. Le taux fixe est décidé lors de la signature du prêt, il ne changera donc pas jusqu’à la fin de votre remboursement. Pour plus d’avantages, il est conseillé de souscrire votre contrat lorsque le taux est au plus bas. Le taux d’intérêts fixe constitue le choix de la sécurité. Le taux variable, en revanche, fluctue en fonction du marché. S’il est bas actuellement, il peut cependant grimper dans le futur. Afin de lutter contre les abus, la loi belge a imposé des limites : la variation ne dépassera jamais certains plafonds et ne pourra pas fluctuer tous les mois.

 

Quels sont les frais générés et quand contracter votre crédit ?

Emprunter de l’argent… coûte aussi de l’argent. Ces frais sont multiples et varient d’une région à l’autre, mais aussi d’un organisme prêteur à un autre. Les frais de dossier vous coûteront dans les alentours de 500 €, au maximum. Les frais de notaire, quant à eux, sont réglementés par un plafond maximal. Il est payé à la prestation par conséquent, si la vente est malheureusement annulée, cette somme n’est pas récupérable. Une TVA de 21% est appliquée sur les honoraires. Comptez également en plus certaines taxes : les droits d’enregistrements (12,5% du prix du bien en Wallonie et à Bruxelles, 10% en Flandre), le droit d’hypothèque, le droit du timbre ou une TVA éventuelle. Renseignez-vous bien auprès de votre notaire pour plus d’informations précises.

Il est possible d’envisager un crédit avant d’avoir fait une offre. En effet, vous pouvez consulter votre courtier avant d’avoir trouvé un bien à acheter : cela vous donnera une estimation du montant auquel vous pourriez prétendre. Si vous préférez attendre d’avoir trouvé votre bien, prévoyez des clauses suspensives. Lorsque vous faites une offre, il y a bien évidemment des conditions à remplir : une fois que l’offre est faite, vous êtes censé la respecter. Ces conditions suspensives doivent être remplies par l’acheteur et par l’acquéreur. Lors de la rédaction de l’offre, pensez à bien la limiter dans le temps et à demander que le montant d’achat ne change pas. Le compromis de vente sera signé lorsque le vendeur aura accepté votre offre. Un acompte pourra parfois être demandé lors de la signature : il s’élèvera généralement à 10% du prix du bien.